1960-1970 est une période emblématique de la « Révolution Sexuelle », qui a ouvert la voie à une exploration plus libre de la sexualité. Les mouvement hippies notamment ont amplifié les revendications de liberté individuelle et sexuelle, prônant le plaisir et l’expérimentation. Dans le sillage de la décennie précédente, les années 70, la sexualité est de plus en plus perçue comme une composante essentielle de l’épanouissement personnel. Le Néo-Tantra démarre son histoire avec Osho ((Bhagwan Shree Rajneesh) dans son Ashram de Pune (1974-1981), un centre pour des chercheurs spirituels du monde entier et le développement de techniques de méditation dynamique (outil puissant pour décrisper le corps et l’esprit, permettant ainsi un accès plus direct et authentique à un état méditatif de silence, de conscience et de joie). La première moitié des années 80, marque un coup d’arrêt brutal à l’insouciance sexuelle (apparition du VIH), la peur de la maladie et de la mort entraîne un retour à une certaine prudence, voire à une moralisation de la sexualité. En parallèle, Osho s’installe en Orégon aux Etats Unis et il prône alors une approche de la sexualité radicalement différente des normes occidentales puritaines. Pour lui, la sexualité était une énergie vitale et sacrée, une porte vers la transcendance et l’éveil spirituel. Il invitait ses disciples à explorer cette énergie pleinement, sans honte ni culpabilité, estimant que la répression sexuelle était source de névroses et de souffrances.
La fin des années 90 et du 20e siècle, voit l’émergence d’Internet et la démocratisation de la pornographie en ligne. Cela modifie l’accès à l’information et aux images sexuelles, rendant la sexualité plus visible et potentiellement plus accessible. La normalisation de la sexualité continue, avec une acceptation croissante de diverses pratiques et identités, même si des tabous persistent.
La première décennie du 21e siècle, est marquée par l’explosion des réseaux sociaux et des sites de rencontre, redéfinissant les modes de rencontre et d’expression de la sexualité. La fluidité des genres et des orientations sexuelles commence à être davantage discutée et acceptée, notamment au sein des jeunes générations. La pornographie en ligne devient omniprésente, influençant parfois les attentes et les pratiques sexuelles.
La décennie 2010-2020 est profondément impactée par le mouvement « #MeToo », qui met en lumière les questions de harcèlement sexuel, d’agression et surtout de consentement. Cela entraîne une prise de conscience collective et une redéfinition des normes relationnelles et sexuelles, avec une insistance accrue sur le consentement explicite. Les discussions autour de la diversité des genres (non-binarité, transidentité) et des orientations sexuelles (pansexualité, asexualité, etc.) s’intensifient, gagnant en visibilité et en acceptation, même si des résistances demeurent.
Aujourd’hui, la sexualité en Occident est plus que jamais façonnée par le numérique. La cybersexualité, les relations à distance, la virtualisation des interactions prennent de nouvelles formes. Les plateformes de contenu pour adultes se diversifient (OnlyFans, etc.). Cependant, cette période voit aussi des reculs et des tensions, avec une recrudescence de discours anti-LGBTQ+ et des débats vifs sur les limites de la liberté d’expression en matière de sexualité, notamment en lien avec la pornographie et les réseaux sociaux. Les questions de genre, de consentement, de sécurité en ligne et de l’impact des écrans sur la sexualité des jeunes restent au cœur des préoccupations et des discussions sociétales. La fluidité des identités continue de s’affirmer, mais se heurte parfois à des résistances conservatrices.